Sunny sunny cold cold (sun)day

29.01.2012




Quelques chansons qui réchauffent comme un feu dans un coin de la pièce comme le thé de la bouche au ventre, irradiantes. Mais déjà la lumière baisse. Le froid, l’hiver enfin. La solitude. Saura-t-on passer la nuit ?

Some songs, warming you up, like a fire somewhere in the room like the tea from mouth to belly, irradiating. But the light lowers already. The cold, winter at last. Loneliness. Will you make it through the night?


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Rewind 2011

08.01.2012

L’année a explosé. Comme une étoile qui brûlerait un peu trop, elle s’est pulvérisée en mille fragments qui ont dessiné des lignes incandescentes dans mes souvenirs. Elle ne s’est donc pas dissoute contrairement aux années précédentes. On va dire que c’est une bonne chose. Je n’en sors ni sidéré ni haletant, mais plutôt apaisé.
J’ai rencontré plus de monde que durant les cinq dernières années. Des gens qui m’ont plu, qui m’ont presque fait renoncer à la misanthropie.
Je suis allé à un anniversaire. Nous avons fait des brunchs. Pas un seul week-end n’a été ennuyeux. Nous avons vendu notre appartement et trouvé un autre, beaucoup plus grand, que nous occuperons bientôt.
Je suis allé à Porto, Padoue, Boston, Corfu, Varsovie. Je me suis laissé pousser les cheveux. J’ai retrouvé des amis que je n’avais pas vus depuis presque vingt ans.
J’ai lu des blogs magnifiques. Découvert les archives d’autres plus beaux encore (poke Antoine B.).
J’ai acheté une belle platine, un ampli de seconde main (et quelle main !), et beaucoup de disques.
Je me suis abonné à Spotify et mon lien à la musique s’est déplacé d’un coup. Ma capacité à découvrir de belles choses, qui s’était comme tarie au fil des ans, a décuplé. Le nombre d’heures d’écoute, et l’attachement aux grands disques noirs, comme disent les enfants. La possibilité de revenir en arrière, aussi, sans précipitation pour s’attarder sur une œuvre, un label, une époque.
Le disque de Michel Cloup m’a remué, par son thème et ses paroles, mais aussi simplement par le retour innatendu de ce que j’admirais tant dans sa musique.
J’ai acheté des albums sur Bandcamp et j’y ai ouvert un espace.
J’ai enregistré quelques titres que j’aime réécouter.
J’ai scindé mon compte Facebook, pour créer un lieu plus restreint où s’amuser un peu, et laissé l’autre vivoter tranquilement. J’ai toujours deux comptes Twitter.
J’ai revu Jad Fair et Michel sur scène. Les deux m’ont ému et m’ont fait comprendre que la musique n’avait pas grand chose à voir avec la nostalgie : qu’elle était à chaque fois actuelle. Hantée peut-être, mais bel et bien présente, se jouant toujours another next first time, comme dirait l’autre.
Je n’ai pas revu Diabologum en concert.
J’ai aperçu un ami souffrir de loin, et revenir en piteux état.
Ma fille a commandé ses premiers disques pour Noël, qu’elle a écoutés en partie le soir-même sur mon vieux Discman, si attentive que j’en ai frissonné. Mon fils a dansé, souvent, avec grâce et invention.
Au fil des jours, je me suis dit qu’il fallait absolument que je sois à nouveau attentif à la poésie, que je retrouve un regard et une respiration suffisamment posés pour apprécier les formes, les odeurs et les couleurs du jour et de la nuit. Je n’y suis pas parvenu, mais quelque chose a changé. J’y suis presque.

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