Summer Patchwork
27.06.2008Ma dépendance au temps qu’il fait me frappe et m’exaspère. Ça recommence, donc : soleil, chaleur (un peu, surtout pas trop) et bonne humeur. Comme des petites bulles de bonbon-qui-pique, des disques sortent presque tout seuls des armoires. Je vois bien qu’ils ne vont pas vraiment ensemble à première vue. Et même à première écoute, après un essai vraiment raté.
Et puis finalement les pièces s’emboîtent et ça n’est pas si pire comme disent mes amis au Québec. En fait, ça claque carrément.
Parce que, justement, l’été c’est plein de choses. Les journées sont longues, les moments variés. Les états fluctuent.
Ça commence avec une chose que j’adore : une reprise. De Marvin Gaye, pour ne rien gâcher. L’été c’est aussi ça : l’appel du cul.
Sans couture, la plus belle soul qui soit, et en profiter pour refaire le coup du ah d’acord en fait c’était un sample. Je suis content que tu sois mienne. Ouaouh, c’est sûrement réciproque.
Et puis sans prévenir, j’ai 15 ans. Je ne lâche pas mon walkman et je vais carrément au concert à Barcelone en Coccinelle prendre une très grosse claque. La rue de l’alphabet reste un tube chaud chaud chaud.
Oh la la l’enchaînement osé. Le son de la science. Kicking new K-nowledge. Encore un de ces disques qui posent un jalon. Qui performent. Qui effectuent. Et qui font secouer les têtes avec une boîte à meuh.
Retour en 2008 avec un rappeur français dont la troisième tape est vraiment pas mal, si l’on oublie un couplet de son collègue Latex pitoyable où il essaye de justifier la trajectoire de leur groupe sans y arriver une seconde. Mais là, c’est parfait.
Poh. Encore un enchaînement improbable. Mais c’est un FESTIVAL. Un morceau pour les romantiques qui allaient voir des films d’auteur dans les années 80 et qui, avec lui, ont changé à jamais leur manière de courrir dans la rue. L’amour moderne, mec. Grave.
Puis, encore une reprise. Jamaicaine celle-ci. Un truc à écouter hyper fort sur un autoradio pourri dans une Xsara sur la quatre voies Beauzelle-Toulouse en 2001.
L’été c’est aussi cette demoiselle qui respire aussi bien la fraîcheur et que la chaleur. Même quand elle demande un instru à un producteur omniprésent et donc imposant, elle assure.
On termine avec encore un machin sorti des cartons de y a longtemps. Et c’est une nouvelle dédicace à Fifi Brin, qui fut une grande fan si je ne m’abuse.
STRSKMX#04
Kids
16.06.2008Quand je vois ma fille tomber amoureuse de Daydreamn Nation, je suis profondément ému. Et comme les habitués de l’ancien blog le savent, je verse facilement dans la nostalgie du vieux (j-2) qui a été jeune et que des disques ont accompagné, marqué, formé.
Une plongée donc dans les étagères pour aller chercher de nouveaux souvenirs, finalement plus pop (à mes oreilles, c’est-à-dire quand même plutôt bruyants) que la plongée effectuée la dernière fois. Des tubes qui, chacun à leur manière, me remettent dans un état d’excitation et d’émerveillement et en même temps m’attristent. Nostalgie donc.
Sonic Youth et le clip que j’ai vu le plus de fois au monde. Dinosaur Jr qui reprend merveilleusement Peter Frampton. Teenage. Sebadoh qui prend le relais et finit d’inventer l’indie rock. Nirvana évidemment, Pavement et les Pixies.
On se demande ce que ferait les jeunes aujourd’hui s’il n’y avait pas eu ces deux derniers groupes, d’ailleurs. Ah ah. Phrase de vieux con. J’assume à mort.
STRSKMX#03